Chaque année, les associations de protection animale sont débordées face au nombre d’abandons. Les refuges ayant un nombre de places limité, les associations redoublent d’inventivité pour réussir à placer leurs animaux. Et aux Etats Unis, cela se traduit par un partenariat étonnant : une association de protection animale et une prison.
A l’initiative de ce projet, on retrouve deux structures américaines, qu’on n’aurait pas forcément imaginé ensemble au premier abord : le refuge Benton-Franklin Humane Society et la prison de Coyote Ridge à Washington. L’idée a été de créer un programme gagnant-gagnant : aider les refuges à sauver leurs animaux et aider à la réinsertion des prisonniers. Dans la pratique, l’association confie à chaque prisonnier volontaire un chaton encore non sevré. Ces chatons sont généralement issus de portées de rue, ou retrouvés orphelins. Les prisonniers ont alors pour mission de nourrir et s’occuper de leur protégé. Grâce à eux, les chatons ont plus de chances de survie : les chatons à biberonner sont encore très fragiles et nécessitent des soins spécifiques.
Un système gagnant/gagnant : un peu d’amour pour tous !
Les chatons non sevrés demandent beaucoup de présence pour « remplacer » au mieux leur mère. De ce fait, il est difficile de trouver des bénévoles suffisamment disponibles pour s’occuper de chatons à biberonner. Et sans bénévoles, l’association ne peut pas prendre en charge tous les chatons qu’elle récupère.
Du côté des prisonniers, s’occuper d’un chaton 24h/24 leur permet de retrouver un peu de compagnie et d’amour dans un lieu gris. L’idée est aussi de responsabiliser les prisonniers et de les aider pour leur réinsertion. S’occuper d’un chaton et le voir progresser est une expérience très valorisante.
Bilan : un vrai cercle vertueux
Cette opération a été largement relayée par les médias. Cela permet de faire connaître les actions des associations, de donner une meilleure image du milieu carcéral et de limiter les récidives. Cette initiative est très appréciée des prisonniers :
« Cela donne un sentiment d’accomplissement de voir ces petits bébés qui buvaient au biberon jouer et manger de la nourriture solide maintenant »
Une initiative qui peut rappeler un autre partenariat entre une association et une prison : une prison américaine s’occupe des chiens difficiles d’une association, pour les ré-éduquer.
A quand ces initiatives en France ?